Le plus souvent situés en limite des grandes agglomérations métropolitaines, les aéroports ont été le sujet de nombreuses études urbaines sur leurs capacités à produire, entre leurs lieux d’implantation et le centre de la métropole de laquelle elle dépend, un tissu urbain hétérogène, complexe et le plus souvent dense.
Nous ne proposons pas de poursuivre ces études sur ces espaces, mais d’orienter notre regard à l’extérieur des espaces aéroportuaires, non pas en direction de la cité mais plutôt là où l’aéroport est une jonction et rencontre le grand territoire ; tissus urbain diffus à distance de la cité hyper-centre, à proximité des grandes forêts, des grandes plaines agricoles, de l’océan, des vallées qui se rétrécissent, des montagnes qui se redressent, des villages qui persistent, des lourdes unités logistiques, du canal, de l’autre ville.
Ces territoires, plus proches des aéroports que de la cité proprement dite, accueillent une population contrastée ; à la fois ceux qui s’éloignent de la ville pour y trouver un logement moins cher et ceux qui privilégient l’environnement naturel de qualité à proximité des aéroports qu’ils fréquentent pour leurs déplacements professionnels.
Nous proposons de regarder et de questionner les territoires en mutations au-delà des espaces aéroportuaires.
L'évolution de la ville contemporaine n’est plus prévisible dans le temps et l’espace. Simultanément surgissent des micros-centralités et de lourdes unités logistiques. La pluralité des acteurs ne permet plus de donner un visage unique. Il s’agit alors d’opérer des transformations lentes et rapides, de laisser des terrains inoccupés, de prévoir les grands moyens de transports.
Le studio formulera des hypothèses de transformations à partir de scénari étudiés sur les 6 sites retenus.
Hypothèses
Les grandes villes européennes, au-delà de leurs sites d’inscription, rencontrent de nouveaux territoires. Les formes de la ville, dans ces espaces, ne peuvent être considérées comme des extensions de la cité d’origine mais comme des réponses particulières au grand paysage complexe dans lesquelles ces formes se réalisent.