Konstantin Melnikov, Green City, 1929


En 1929, les autorités soviétiques annoncent une compétition pour une banlieue-jardin en dehors de Moscou, où les ouvriers pourraient être envoyés afin de récupérer de la pression due au travail d’usine. La "Green City" est une maison pour 100 000 habitants, prévoyant un enchaînement de loisirs et d'activités touristiques. Le long d'une grande étendue d'un jardin où les ouvriers pourraient retrouver la nature, Melnikov envisage également des trains électriques pour transiter à travers la ville, ainsi que des chambres aérées et lumineuses pour se relaxer. L'élément crucial prolétarien de la "Green City", n'était pas comment ils allaient utiliser leurs heures de repos, mais comment ils allaient dormir.


Il propose un bâtiment où des centaines d'ouvriers peuvent profiter de ses bénéfices simultanément. Nommé "Sonata of Sleep", le bâtiment se compose de deux grands dortoirs de part et d'autre d'un bloc central qui contient les salles de bain. Les dortoirs ont des sols en pentes afin de limiter l'emploi d'oreillers et les lits sont encastrés "comme des tables de laboratoire".


"At either end of the long buildings were to be situated control booths, where technicians would command instruments to regulate the temperature, humidity, and air pressure, as well as to waft salubrious scents and “rarefied condensed air” through the halls. Nor would sound be left unorganized. Specialists working “according to scientific facts” would transmit from the control centre a range of sounds gauged to intensify the process of slumber. The rustle of leaves, the cooing of nightingales, or the soft murmur of waves would instantly relax the most overwrought veteran of the metropolis. Should these fail, the mechanized beds would then begin gently to rock until consciousness was lost."
S. Frederick Starr, Melnikov: Solo Architect in a Mass Society (Princeton: Princeton University Press, 1978), p. 179.